Automne, hiver

Il y a bien sûr les hâtives, les précoces, les charnues, les longues... Mais on a oublié celles aux couleurs de l'arc-en-ciel que déjà tant d'autres peuvent se procurer en nombre sur leurs étals. Pour savoir où en trouver, il suffit de feuilleter les catalogues des semenciers, de questionner les maraîchers et autres pros du râteau, ils diront tout. Et puis surtout, cette affaire de couleur n'est pas seulement un caprice esthétique puisque chaque facteur de pigmentation des carottes est lié à un élément nutritif différent.

A en croire le rapport des Français à la carotte, ils n'en connaissent qu'une et elle est orange ! Alors que pour cette espèce historiquement développée en France et en Europe, plus de 400 variétés sont conservées par les semenciers et 500 sont inscrites au catalogue et commercialisables. C'est dire le choix à disposition.

La carotte violette à une robe violette et un coeur orangé, elle est légèrement croquante et est sucrée.

Prenez quelques précautions, elles tachent

La carotte orange est bourrée de bêta-carotène. Un pigment que le corps transforme en vitamine A et dont le manque se traduit par une peau pâle et sèche. Les jaunes, les rouges et les pourpres aussi en contiennent. Pour ce qui est des carottes noires, elles possèdent une forme de flavonoïdes, reconnus pour leurs propriétés antioxydantes et en ce moment à la une de la recherche scientifique pour lutter contre l'apparition des cancers. En revanche, les carottes blanches (à ne pas confondre avec les panais) et les blanches à collets verts manquent cruellement de bêta-carotène. Elles sont d'ailleurs réputées pour être moins efficaces que leurs cousines.